La claustrophobie
La claustrophobie fait partie des troubles anxieux.
La claustrophobie n’est pas une maladie mentale.
La claustrophobie est la phobie des espaces restreints, des espaces clos, des lieux où il n’y a pas d’issue de secours, où la personne ne peut pas s’échapper quand elle le souhaite.
La claustrophobie peut être extrêmement invalidante dans notre quotidien.
Par Exemple, ces personnes ne peuvent pas prendre le métro où y vivent un véritable calvaire.
Idem pour un ascenseur etc….
Le claustrophobe décrit en général une sensation importante d’étouffement, une grande chaleur, transpiration.
Dans les cas les plus grave, ceci peut aller jusqu‘à l’attaque de panique.
Comme toujours, on a plusieurs niveau d’ atteinte de claustrophobie.
Dans les cas les plus sévères, on a des personnes qui ne peuvent absolument pas prendre le métro, l’avion, ou passer une IRM.
Appréhension et Claustrophobie.
Il faut distinguer l’appréhension de la claustrophobie.
Il est normal de ne pas trouver agréable ni confortable d’être coincé dans un métro bondé ou dans le “ tunnel” d’une IRM.
Appréhender est une chose, ressentir un petit coup de stress avant et pendant mais qui reste contrôlable.
Dans la claustrophobie, nous sommes sur un autre versant.
Dans ce cas là, l’intensité de la peur, du stress, de l’angoisse sont excessivement fortes et entraînent de part leur intensité, des réactions physiques violentes telles que sueurs, difficultés à respirer, palpitations, nausées… peur de mourir.
La claustrophobie a plusieurs causes, plusieurs origines.
La claustrophobie peut survenir à n’importe quel âge.
La claustrophobie peut se déclarer à tout âge.
Le psychiatre Jean Claude Seznec explique que :
“La claustrophobie opère de la même façon chez tous ceux qui en souffrent, c’est un dysfonctionnement du cerveau émotionnel, celui qui agit directement sur le stress et l’anxiété.”
EXEMPLE
Prenons l’exemple d’une personne dans un métro bondé, en heure de pointe.
Le sujet va commencer à générer des idées du type “s’il y a un problème en milieu de voies, on ne pourra pas sortir.
On va étouffer ici , les uns contre les autres.
Et de toute façon ; c’est déjà irrespirable.”
“le trajet est trop long, j’ai de plus en plus de mal à respirer“
Ces pensées envoient des “signaux “ au cerveau émotionnel et cela engendre les effets physiques tel que sudation, tremblements, sensations d’étouffements…
et, selon le niveau de claustrophobie du sujet, cela peut aller jusqu’à l’attaque de panique.
Comme dans toutes les phobies, la première caractéristique, le premier symptôme est une peur de forte intensité et irraisonnée et incontrôlable par le sujet où aucune explication rationnelle ne peut l’atténuer.
POURQUOI LA CLAUSTROPHOBIE PEUT SURVENIR A TOUT ÂGE ?
Parce que en fonction des aléas de notre parcours de vie , nous pouvons tous un jour, nous retrouver coincé dans un train bondé, un métro, un ascenseur etc… et éprouver plus que d’habitude de la gêne, de l’inconfort et développer des schémas de pensées anxiogènes qui eux même développeront des symptômes précédemment décrits.
Et la première crise d’angoisse ressentie dans telle situation, fait qu’à la prochaine situation similaire (espaces clos, réduits etc), le sujet aura peur de revivre l’état de stress et de panique.
C’est un cercle vicieux.
La personne s’angoissera à l’idée même de pénétrer dans un espace réduit , fermé.
Le sujet développe la claustrophobie.
De manière générale, la claustrophobie est déclenchée par un traumatisme.
Le fait d’être réellement coincé durant un moment dans un ascenseur en panne est un traumatisme.
Avoir subit une agression dans un lieu clos est un traumatisme.
Ceci peut être dû également à d’ autres traumatismes durant l’enfance ou l’adolescence.
Mais je rappelle que la claustrophobie n’est pas une maladie mentale et que l’on peut l’atténuer et la guérir.
QUELQUES TECHNIQUES POUR DOMPTER LA CLAUSTROPHOBIE
La psychothérapie bien entendu est utile pour disséquer, comprendre et mettre en lumière les causes de la claustrophobie et les émotions qui vont avec.
Mais en parallèle, quelques exercices sont mis en place.
La première des choses est d’enrayer les conduites d’évitement.
Cependant , il est impossible de se confronter brutalement à la situation anxiogène.
Pour ce faire, même si cela va être extrêmement pénible et mobiliser beaucoup d’énergie pour le sujet, il va falloir se confronter à dose homéopathique au début, à la situation.
Reprenons l’exemple du métro.
imaginons le contexte où la personne claustrophobe est réellement et lourdement handicapée par cette phobie car celle ci ne lui permet pas de se rendre à son travail ou lui engendre des frais de transport qu’ elle ne peut plus se permettre.
L’exercice consistera à ce qu’accompagnée d’une personne en qui elle a confiance, elle se confronte à cette peur intense en prenant le métro pour une seule station et aux heures les plus creuses possible.
Elle devra répéter cet exercice de nombreuses fois.
Le nombre dépendra de chaque personne.
Par contre, il ne faut pas espacer de trop les séquences exercices.
Puis toujours accompagnée, la personne fera 2 stations .toujours aux heures les moins fréquentées.
Puis, intégrera l’exercice à nouveau avec une station mais en heure plus fréquentées.
Etc…
puis, viendra le moment de faire une station toute seule puis le trajet en entier.
Pour l’ascenseur par exemple, accompagnée au départ , la personne fera l’exercice d’un seul étage.
Puis 2 et puis seule etc…
Le but est de confronté doucement mais souvent la personne à ces situations afin qu’elle
“déprogramme” ses schémas de pensées.
Qu’elle déprogramme aussi ses sensations physiques et d’angoisse avec ces situations.
Que la notion d’espace clos et fermé ne soit plus associée à la peur de mourir.
Ce sont les pensées de la personnes avant et pendant ces situations qui déclenchent la peur intense et les réactions physiques et émotionnelles qui vont avec .
Bien entendu , cela prendra du temps.
Cela ne s’atténuera pas ni ne disparaîtra pas en quelques jours ni quelques semaines.
Mais c’est la répétition qui contribuera à la réussite couplée aux séances de psychothérapies où le ressenti sera exprimé et analysé et où la personne pourra évaluer ses progrès.